L'aventure continue...

En février 24, j'écrivais "Vive l'année bissextile". Un reportage sur un vol annulé à destination de Dakar ! Nous étions le 29 février et Air France nous demandait de revenir les voir le 2 mars soit deux jours plus tard. Depuis, l'eau a coulé sous les ponts. Mais comme la vie a des surprises rigolotes, il est temps de raconter la suite de l'aventure...Parce que oui, il y a une suite...

 

Le samedi 2 mars, nous sommes à nouveau dans les startings. Et nous refaisons le même parcours : parking et navette pour l'aéroport avec dès l'entrée dans  Roissy les yeux rivés sur le panneau des départs. Tout va bien. Le vol est annoncé. Le club des cinq que nous sommes se dirige donc vers l'enregistrement. La file est longue mais plusieurs comptoirs sont ouverts. C'est presqu'à notre tour lorsque sorti de nulle part, un gus déguisé en steward se pointe devant nous et sans micro, sans sifflet et sans préambule annonce : "Le vol pour Dakar est annulé, merci, au revoir, bonne journée et à demain". Je m'demande s'il va pas ajouter "si vous le voulez bien !". Parce que oui nous on veut mais manifestement pas Air France. Personne ne réagit. On n'entend même pas de "Oh, non!, pas possible" ou "Allez vous faire foutre", même un "C'est quoi cette blaque à deux balles ?" Non, rien de tout ça. Nous, on est tout aussi muets. Sonnés. Putain, il va falloir refaire le même chemin qu'il ya deux jours ? J'crois qu'j'ai plus envie même si aucun  missionnaire n'ira dans les soutes vu qu'on a nos bagages avec nous. Si ça s'trouve, le vin a tourné, écoeuré de s'faire transbahuter dans tous les sens. La dame au comptoir nous appelle. J'sais même pas pourquoi on y va. Patricia lui raconte notre pauvre vie de voyageurs. Elle prend l'air de circontance, cet air qui dit "Viens raconter ton malheur à Maman". Je m'attends à ce qu'elle nous prenne tous les 5 dans ses bras. Mais elle a la phrase qu'il faut "On enregistre les bagages, on vous demande un taxi et vous revenez demain." Ben oui ma poule, c'est ça qu'on va faire et qu'on fait, vu qu'on n'a pas le choix. On repart sans dire un mot. On l'embrasse, on lui dit à demain et on rentre ensemble. Ce soir-là, j'sais plus ce qu'on mange et boit. On attend le lendemain et le lendemain, dimanche arriva...

J'ai l'impression de vivre la même chose depuis plusieurs jours. Comme dans le film "Un jour sans fin". Levés à 4h, taxi à l'heure, il pleut des cordes. Arrivée à Roissy. Que va-t-on nous annoncer ? Y'a plus de pilote, plus d'essence, on sait plus où se trouve le Sénégal, on a perdu le Nord et tant qu'on y est, on sait pas bien où est le Sud. Non, rien de tout ça. Nous sommes tous sur nos gardes. On scrute la tête de tout personnel qui passe ; dès qu'une annonce se fait entendre, on croise les doigts. On se dirige vers l'embarquement où tout à l'air normal. Je ne m'aventure même pas en duty free, m'en fous. J'veux partir au soleil de la Teranga ! Et on embarque ! Grâce à Patricia -dont aujourd'hui on n'a plus la grâce mais ça c'est une autre histoire-, qui couine qu'on a 4 jours de retard dans le nez, on voyage en premium. Et là, c'est top class ! Vraiment. 

Le pilote nous dépose sans encombre sur le sol Sénégalais. Enfin, on y est pour une dizaine de jours au lieu des 14 prévus. Pas grave ! On en profite... On rentrera en classe affaire et je dois l'avouer, c'est bon, très bon de se sentir riche quelque 5 heures de vol. J'ai même eu envie d'aller voir le pilote pour lui demander de faire le tour complet de la Terre avant de nous déposer à Roissy ! Parce que 5h30 de vol dans ces conditions, c'est juste extra de chez ordinaire !

En décembre 2024, nous sommes repartis mais en classe éco. C'est bien aussi quoi que... C'est aussi une autre histoire, un autre texte à venir ! 

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