
Pas juste ces deux photos ? Et alors ?

Moi, ce Fabien, il m’éclate. Son œil pétillant je le trouve chouette et il a une putain de pêche qui fait du bien. Quand je le vois débouler avec son sourire de jeune premier, j’ai l’impression qu’il va se mettre à danser. Genre, j’ai inventé une nouvelle danse et je vais vous la montrer là tout de suite. Après vous ferez comme moi. Ne vous inquiétez pas, c’est pas dur. Oui, le Fabien, c’est de l’énergie à revendre. Et son slogan, « La France des jours heureux » lui va bien. C’est beau ce titre. De là à donner envie, y’a des marches mais perso., j’trouve ça cool. Donc, le Fabien, a choisi Marseille pour son premier meeting. La foule est là, les drapeaux flottent et pas au-dessus de la marmite et voilà que la star arrive, fend la foule, direction la scène. Il sautille, sourit, heureux comme le pays qu’il veut rendre. Il en sert, il en tape des mains. Il est au taquet et d’un coup, il reconnaît un pote. Et voilà le Fabien qui lance « Nooooon, c’est Toi, super que tu sois là, ça fait plaiz ». « Plaiz » ? Mais il est pas super le coco ?
Dans son équipe, y’a un gars qui s’appelle Olivier Marchais. Après m’être dit que c’était rigolo de retrouver ce nom, le journaliste nous dit qu’il est le fils de… Mais oui, bien sûr ! Un communiste qui s’appelle Marchais, y’en a pas cinquante. Ah quel temps béni celui des envolées lyriques du Georges ! Mais que fait-il là le garçon ? Il est dans le staff du Fabien, coordinateur de sa campagne. C’est pas cool ça aussi ?
Et la Marine qu’était à Reims, elle a fait quoi, elle ? Bon, son laïus habituel que j’ai ni vu ni écouté. Mais ce que voulait nous montrer le journaliste, c’est que son discours terminé, la v’là qui quitte son pupitre. Direction la foule. C’est le contraire du Fabien. Je me dis qu’elle va se jeter bras en croix sur les gens, les écraser, les tarter s’ils ne votent pas pour elles mais non. Elle s’arrête. Remet une mèche derrière son oreille et annonce qu’elle va parler d’elle. Sérieux Marine ? Tu vas nous dire quoi ? « Je vais pas parler politique dit-elle (c’est bien parce tu viens de le faire donc, c’est bon) et elle continue, n’ayant pas peur de faire des petits effets, non, je vais vous parler de Moi. Ah me dis-je, tu vas parler de Toi ? Et t’es sérieuse ? Et bien, oui, elle l’est. Et la v’là qui dit que toute petite, et bien, elle voyait pas souvent son père parce qu’il avait plein mais plein d’obligations. Et puis son père et sa mère qui divorcent, c’est dur, très dur. Et quand elle s’est mise à parler d’un attentat auquel elle avait échappé de peu, là, c’était trop. La confession en direct pour gagner le peuple. Pas possible cette stratégie. Marine, Marine, tu déconnes pas un peu ?
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