
Peut-être faudrait-il que je change de titre ? Pourquoi ça hein ? Parce que m'adressant aux anti-foot en général et aux anti-PSG en particulier, c'est peut-être le mot "quelques" qu'il faudrait remplacer par :
A : peu ; B : certains ; C : beaucoup ...
Non. Je confirme : je garde le titre.
Samedi 31, jour qui clôture le mois de Mai 2025, voilà l'attendue finale de la champion's ligue. Et la finale fut. Pas la plus belle certes la plus étonnante. Pourquoi demanderaient certains puisque qu'une seule équipe jouait alors que l'autre, spectatrice, ne comprenait pas ce qui se passait. Tout simplement pour un Paris au meilleur de lui-même. Un Paris étonnant, volontaire, habile et surtout par une démonstration d'un collectif où chacun fait au mieux pour servir le groupe. Aucun ego demesuré, un seul mot d'ordre : aller ensemble décrocher la Lune. Et ces joueurs, jeunes pour beaucoup, talentueux l'ont fait. Terminées les vedettes, les Messi (pour lequel j'ai une aversion particulière), les Buffon (magnifique gardien Italien), les Beckam (héros anglais en phase terminale au PSG), les Neymar (abruti par excellence mais bon joueur sans nul doute) et M'Bappé (roi déchu parti conquérir un ailleurs perdu). Les gros coups de pub, les narcissiques ont quitté le bateau. Bienvenue à tous ces hommes qui sous la houlette d'un entraîneur et d'un staf performant ont su donner le meilleur d'eux-mêmes.
Je ne suis ni pro-PSG ni anti-PSG. Moi, j'aime les Stéphanois qui redescendent en Ligue 2 sans constestation possible. Si cette équipe avait remporté le titre, j'aurais pu aller sur les Champs-Élysées... Quoi que... Je crois que j'aurais fait péter une bouteille de champagne à la maison ! Dans la tribune présidentielle de mon canapé, j'ai repensé à toutes les réflexions d'une bêtise sans nom entendues depuis des lustres ici et là : "Donnons-leur un ballon à chacun", "Ils sont trop payés", "Ce sont des pleureuses, ils devraient jouer au rugby", "Et les supporters, vous les avez vus ? Ils sont violents, agressifs, sans cerveau" ... Et je pourrai continuer longtemps dans ce registre. Il y a un peu de vrai dans tout ça : oui, les salaires sont faramineux et du coup, on en perd le sens ; oui, il existe des truqueurs qui se roulent par terre comme si ils étaient victimes d'attentats ; oui, des supporters manquent de neurones mais l'absence à la distribution de neurones ne touche pas seulement le sport. Et puis oui, le financeur, le Quatar, ça fait remuer le nez mais là, c'est un autre débat.
Alors, une fois que l'on a dit tout cela que reste-t-il ?
Moi, il me reste l'émotion. Et l'émotion porte le nom de Marquinhos. L'évoquer me serre la gorge parce que ce garçon a certainement été l'un des joueurs les plus fidèles, les plus résistants à la presse, aux attaques des spécialistes ou de tous ceux qui pensent l'être. Il y a cette bande de gamins courant partout, se roulant sur la pelouse, tombant dans les bras les uns des autres, leurs rires, leurs larmes se mêlant. Mais Marquinhos ? Le partie n'est pas terminée, il doit rester à peine une minute et il craque. Peut-être, certainement, j'sais pas trop, au nom de tous les sacrifices. Oui, ce garçon qui n'hésite à rendre hommage à tous les joueurs qui au cours de toutes ces années ont participé à la réussite de cette soirée. Chapeau bas !
Une équipe sur le terrain en état de grâce, qui déroule un jeu incroyable face à une équipe italienne perdue, des joueurs sur le banc attendant d'avoir la chance de fouler la pelouse, un staff dans le sillage de l'entraîneur et tu mesures alors le travail que cela peut représenter, les renoncements, les blessures, les moments où t'es moins bien, moins bon, où on en te fait pas jouer mais où tu ne lâches rien pour revenir au meilleur de toi-même. Et puis la communion avec un pays, c'est chouette par les temps qui courent.
Ce matin, je regardais les dégâts causés dans les rues parisiennes. Désastre, certes et je ne suis pas sûre que ce sont les supporters responsables de ce qui vient assombrir ce moment de joie. L'amalgame se fera quand même. Supporters égal abrutis. Pas tous, pas tous !
Le titre du journal Marseillais "La Provence" m'a fait sourire "A jamais les deuxièmes" en réponse au Parisien titrant "À jamais les premiers". Petite guerre entre Marseille et Paris qui dure depuis on ne sait plus trop quand et qui continuera sans doute longtemps. Sans savoir vraiment pourquoi, comme dans ces villages où de génération en génération, on ne se parle plus sans savoir qui a commencé et quelle en est la raison.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, la victoire est belle et méritée.

Ajouter un commentaire
Commentaires
SA - VOU - REUX ton texte sur la finale et tellement parlant pour moi. Merci et bisous